À propos
Le but du CAPD est de préparer les citoyens africains à la participation politique et économique grâce à l’articulation entre autonomisation et engagement civique. Nous le faisons avec la conviction que la citoyenneté est un modèle de comportement démocratique basé sur un équilibre permanent et complet entre les droits et les responsabilités partagées.
Méthodologie
La méthodologie du CAPD découle de la théorie de Paolo Freire dans « La pédagogie des opprimés ». Dans cet ouvrage emblématique, Freire soutient que les peuples opprimés peuvent retrouver leur humanité dans la lutte pour la libération pourvu que cette lutte soit menée par eux-mêmes. Mahatma Gandhi abonde dans ce sens en aguant que si la protection des principes humanitaires s’impose aux plus puissants, « l’esprit de démocratie ne peut être imposé de l’extérieur […]; il doit venir de l’intérieur ». Cela suggère que dans une vraie démocratie, la vocation de chaque homme ou femme est d’apprendre à penser par soi-même.
Clivages transversaux
Des études montrent que la démocratie est le système de gouvernance préféré dans les sociétés multi-culturelles ou hétérogènes. Une lecture historique de la lutte pour la consécration de la démocratie dans les sociétés libérales révèle que mettre l’accent sur l’éducation et le développement économique, permet de dépasser les clivages sociopolitiques, source de conflits internes permanents, et de soutenir les objectifs de prospérité partagée.
Droits universels
La revendication de la démocratie comme valeur universelle découle de l’idée que la République est fondée sur la dignité de la personne humaine et sur l’égalité de tous devant la loi. C’est pourquoi, il ne saurait y avoir de démocratie politique sans liberté permanente d’expression et d’objection. Vue sous l’angle de la réciprocité, l’humanisation du citoyen s’aligne sur l’argument selon lequel il n’y a pas d’État de droit dans une société où les citoyens sont considérés comme des sous-hommes. Sur le plan de la concertation internationale, c’est en cultivant des relations de solidarité et de proximité avec les opprimés, et non avec les oppresseurs, que l’on pourra consolider et développer la démocratie.